Le contrat Les documents contractuels doivent être précis, lisibles de tous et formaliser un juste équilibre dans le partage des risques. La réussite de l’opération et l’obtention d’un loyer compétitif dépendront de la capacité de la Personne Publique et de son futur partenaire à parvenir à un équilibre sur un certain nombre de points :
- La définition des besoins : équilibre entre les besoins de souplesse de la Personne Publique et la nécessité pour le partenaire privé d’avoir une définition précise de ses obligations ;
- ·La définition des performances et les principes du système de pénalités : c’est là une des clés des schémas PPP;
- Le mécanisme de paiement : il reflètera les principes établis ci-dessus et devra être suffisamment incitatif et gradué dans son application sans pénaliser le coût global. L’expérience montre en effet que l’excès de pénalisation s’avère souvent contre productif, soit par manque de souplesse d’application (pénalité trop forte qui ne sera jamais appliquée en pratique), soit parce que le coût des pénalités sera répercuté dans les loyers. Des plafonds de pénalités devront, en particulier, être déterminés avec soin afin de réaliser cet objectif ;
- Les modalités d’indemnisation en cas de rupture anticipée du contrat : nécessité d’une formule équilibrée selon les cas de figure ;
- Les garanties requises : éviter les surcoûts liés â une « surcouverture » (garanties + pénalités).
La vérification de la solidité et de la pérennité de la structure mise en place par le partenaire privé ne peut se faire sans que l’on s’assure que les moyens mis en œuvre pour répartir les risques transmis entre les différents membres du groupement sont adéquats. Ce travail prendra en considération l’analyse juridique sur la répartition des risques et les modifications éventuelles apportées par les candidats au projet de contrat.
Il s’agit ensuite pour le conseil financier d’analyser les dispositions prises pour couvrir les risques de surcoûts de construction (ex: marge d’aléas prévu, engagement du constructeur, ligne de crédit standby, assurance, etc.), de délais (ex: compte de réserve), de financement (ex: modalités de couverture des taux), d’exploitation/maintenance (ex : engagement de l’exploitant, assurance, etc.) et de renouvellement (ex: mécanisme de provisionnement). A l’issue de cet exercice, il convient de vérifier si la Société de Projet se retrouve uniquement face à des risques qu’elle peut maîtriser et si le niveau de ses fonds propres est suffisant pour couvrir ces risques résiduels. Cette analyse se fait essentiellement aux moyens des tests de sensibilité.